Comportement de l’ARN du SARS-CoV-2 au sein des filières de traitement eaux et boues du site Seine Valenton – Siaap-Sival

O. MONTIER, M. LOPEZ-VIVEROS, X. LE TALLEC, F. BELHADJ-KAABI, A. LAZUKA, S. LACROIX, M. TOURNIÉ, E. SOYEUX, S. AZIMI, V. ROCHER Techniques Sciences Méthodes – Numéro spécial Covid-19 2021

Cet article présente l’évolution de l’ARN du SARS-CoV-2 dans les filières de traitement des eaux et des boues du site Seine Valenton – Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) - Sival. Cet article vise à contribuer à l’amélioration de la connaissance sur le devenir, dans les usines de traitement des eaux usées, du matériel génétique du virus responsable de la pandémie de Covid-19. À partir d’échantillons d’eaux et de boues prélevés à différentes étapes de traitement de la station d’épuration de Valenton, les gènes N1 et N2 du virus ont été mesurés par RT-qPCR après extraction de l’ARN et les bactériophages ARN F-spécifiques ont été dénombrés. Les résultats confirment qu’il y a une relation entre la quantité de SARS-CoV-2 dans les eaux usées et la dynamique de l’épidémie. Les résultats indiquent également que la filière de traitement d’une usine d’épuration assurant un traitement complet de l’azote permet un abattement d’environ 2,5 à 3 log pour les gènes N1 et N2 du SARS-CoV-2. Le matériel génétique est logiquement retrouvé dans les boues fraîches, avec des niveaux d’ARN qui suivent les dynamiques observées dans les eaux brutes. Les étapes de traitement des boues montrent également une efficacité pour réduire les niveaux de concentration de l’ARN du SARS-CoV-2, notamment au niveau du séchage thermique. En conclusion, cette étude montre que les niveaux de concentration du matériel génétique du SARS-CoV-2 sont inférieurs aux limites de quantification au rejet de la station d’épuration et qu’ils sont soit faibles, soit inférieurs aux limites de quantification pour les boues séchées.

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