Étude méthodologique pour aider à l’évaluation de la qualité sanitaire microbiologique des eaux de baignade : cas de la baignade à Paris

S. GUÉRIN-RECHDAOUI, F. NAKACHE-DANGLOT, P. DUPAIN, A. MARCONI, S. AZIMI, F. NAULEAU, P. KOHAUT, V. BERIONNI, J.-M. MOUCHEL, V. ROCHER Techniques Sciences Méthodes - Numéro 6 - 2023 2023

La baignade est une activité récréative phare de la saison estivale. Ses aspects sanitaires, essentiellement d’origine microbiologique, sont cadrés par une réglementation qui s’est renforcée depuis 2006. En conséquence, la baignade en milieu urbain est un défi à l’approche des jeux Olympiques de Paris en 2024, alors que le fleuve emblématique de la capitale, longtemps considéré comme impropre à la baignade, fait l’objet d’un programme d’actions pour rétablir une qualité compatible avec cette activité. Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) a lancé des travaux d’assainissement et a été mandaté pour étudier et vérifier la compatibilité de la qualité des eaux avec la baignade dans la Seine à cette échéance. Ce travail, réalisé en collaboration avec la Saur, aborde le facteur de risque lié aux incertitudes de mesure des contaminants microbiologiques réglementés, Escherichia coli (EC) et entérocoques intestinaux (EI), présenté par diverses méthodes disponibles sur le marché. Cinq méthodes ont été étudiées, incluant approches culturales et biologie moléculaire. L’objectif de ces mesures comparatives est de fournir aux responsables de baignades des outils opérationnels d’aide à la décision dans leur gestion active et prédictive. Ainsi, les présents travaux investiguent les risques de dépassements des seuils d’interdiction de baignade inhérents à chaque méthode : des abaques modélisant les facteurs de risque pour les seuils spécifiques à EC et EI sont présentés, en fonction de la charge bactérienne dans les eaux et le nombre de tests. La méthodologie présentée s’adresse aux gestionnaires de sites de baignade pour leur permettre d’établir leurs propres analyses. Une attention particulière est portée sur le cas de l’eau de Seine à l’aval de Paris, de la station de Colombes et des principaux déversoirs d’orage du syndicat, en préparation des épreuves aquatiques qui se situeront au cœur de la ville de Paris et seront le centre d’intérêt des yeux de la planète.

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