La tenue d’épreuves de natation en Seine au cours des jeux Olympiques de Paris 2024 et la volonté de prolonger cette pratique en héritage a obligé les collectivités de l’agglomération parisienne à se saisir de la problématique de la qualité sanitaire de l’eau de la rivière au travers d’un plan dit « baignade ». Pour accompagner ce plan, des travaux de recherche ont visé à mieux modéliser l’impact des apports de contamination fécale sur la qualité sanitaire en rivière. Une série d’expérimentations a été menée à partir d’échantillons naturels pour ajuster les paramètres représentatifs des processus de dégradation des E. coli en Seine et en Marne afin d’améliorer les résultats de simulation. L’intensité des processus a été évaluée en distinguant l’effet de la lumière solaire des autres processus. L’inactivation par la lumière est principalement due à la fraction UV du rayonnement solaire : elle est très intense en surface et décroît rapidement en profondeur avec un coefficient d’extinction supérieur à 10 m–1. Une fois intégré sur toute la colonne d’eau, ce processus reste un facteur majeur de la dégradation des E. coli. Les expérimentations menées à l’obscurité ont confirmé les ordres de grandeur des vitesses de dégradation majoritairement dues au broutage par des protozoaires dans ce milieu. Cependant, il a été constaté que les échantillons les moins concentrés ont montré des vitesses de dégradation nettement inférieures. Cela suggère la nécessité d’ajuster les vitesses de dégradation à la concentration initiale en pathogènes, expliquant également le résidu de contamination de longue durée observé en condition réelle. Ces concentrations résiduelles restent cependant à un niveau inférieur à la norme fixée pour la qualité baignade
Paramétrisation de la dégradation des Escherichia coli en Seine et en Marne
Tecnhiques Sciences Méthodes - 2025 - Numéro 1/2
2025
