La qualité microbiologique des eaux résiduaires urbaines présente des enjeux environnementaux, sanitaires et politiques importants. Toutefois, il existe peu de connaissance sur la variabilité de la qualité des eaux usées non traitées. Cette étude a pour but d’évaluer la variabilité microbiologique des eaux usées alimentant plusieurs usines d’épuration de l’agglomération parisienne et d’évaluer l’impact de cette variabilité sur l’efficacité du traitement. Les indicateurs de contamination fécale (Escherichia coli et entérocoques intestinaux) et leur répartition sur les phases sédimentables et libres ont été analysés dans trois usines d’épuration (Marne aval, Seine amont et Sein centre) par temps sec et par temps de pluie. Nos résultats montrent que les abondances en indicateurs bactériens fécaux fluctuent en fonction de la configuration du réseau d’assainissement et des conditions hydrologiques. Par temps de pluie, une dilution significative des indicateurs peut être observée ainsi qu’une augmentation de la fraction sédimentable. L’abattement par traitement primaire et secondaire des entérocoques est lié aux densités en entérocoques dans les eaux usées brutes. Toutefois, les variations de débits et les conditions d’exploitation influencent également l’efficacité des abattements des deux indicateurs.
Variabilité de la qualité microbiologique des eaux usées brutes dans une grande agglomération.
Techniques Sciences Méthodes - Numéro 4
2012