La transformation de l'ammonium en azote gazeux lors du traitement biologique des eaux usées génère des consommations énergétiques importantes. Le procédé est à l'origine d'environ un tiers de la consommation en électricité de l'usine et s'acompagne d'émissions de gaz à effet de serre tels que le prototxyde d'azote. Dans cette capsule, Christine CACHET-VIVIER, enseignant-chercheur à l'institut de chimie et des matériaux de Paris-Est (UPEC-CNRS-ICPME) présente des résultats issus du projet ANR Hyurea qui vise à développer un traitement photoélectrochimique de l'azote alternatif au traitement biologique. Cette opération permet d'éliminer l'azote par oxydation sous forme de diazote à l'anode et de générer de l'hydrogène à la cathode en utilisant moins d'énergie que par électrolyse de l'eau.
Une revue exhaustive des matériaux, procédés et réacteurs électrochimiques a été réalisée. Les principales conclusions montrent que le traitement électrochimique est prometteur même si peu d'études ont été réalisées à l'échelle du pilote. Par ailleurs, les publications montrent que l'utilisation de nouveaux matériaux d'électrode pourraient permettre d'atteindre un rendement de 100 % en diazote.