• Application opérationnelle

Troisième édition de l'atelier Mutations Technologiques

30.05.2024

L’atelier annuel Mutations Technologiques s'est déroulé fin mai sur l'usine Seine Grésillons du SIAAP à Triel-sur-Seine. Une manifestation pour partager, avec les exploitants, les retours d’expérience autour du pré-déploiement de solutions innovantes sur l'ensemble des sites opérationnels du SIAAP. Sept pré-déploiements sont déjà envisagés pour 2024-2025.

Le vendredi 24 mai, l'usine d'épuration Seine Grésillons de Triel-sur-Seine (78) accueillait l’atelier annuel Mutations Technologiques, inscrit au coeur des objectifs de la démarche inneauvation portée par le SIAAP. Cette démarche unique vise à transformer les solutions innovantes issues de la programmation scientifique en une réalité opérationnelle. L’édition 2024 a permis de présenter 11 pré-déploiements en cours sur les usines du SIAAP et le milieu naturel et d’esquisser les ambitions 2024-2025 avec déjà 7 actions identifiées.

Dans un esprit de partage et d’échanges, l’atelier a accueilli deux agents de la Régie de l’eau Bordeaux Métropole. La collectivité a, en effet, déjà engagé un réseau de référents similaires à celui du SIAAP pour faire de l’innovation une réalité sur le terrain.

L’atelier a aussi été l’occasion de présenter les nouveautés pour favoriser la diffusion et le partage des avancées avec la mise en place d’une nouvelle rubrique « Applications opérationnelles » sur le site inneauvation.fr. En plus de la description de tous les pré-déploiements et déploiements du SIAAP, la page accueillera également d’ici fin 2024 les Flash’Innov, courtes vidéos mensuelles présentant l’avancement d’un pré-déploiement en cours.

Après une matinée riche en échanges, la journée s’est poursuivie par une visite de l’usine Seine Grésillons.

Retour sur trois exemples présentés lors de l’atelier : 

  • Pré-déploiement de protocoles et pratiques

Depuis les années 90, le SIAAP a mis en place un observatoire de la rivière MeSeine pour suivre la qualité physico-chimique et écologique des grands axes fluviaux franciliens. L'observatoire teste désormais une nouvelle technique de recensement, l'ADN environnemental, plus simple à mettre en oeuvre et moins invasive pour la vie piscicole que la pêche électrique. Grâce à un échantillon d'eau, il est possible d'identifier les traces ADN laissés par les organismes vivant dans le milieu. La technique est testée en parallèle du recensement classique. Les premiers résultats sont prometteurs puisque l'ADN environnemental garantit une précision suffisante pour le recensement. Pour en savoir plus, une fiche inneauvation a été réalisée sur ce sujet. 

  • Pré-déploiement de solutions numériques

Produit principalement lors des étapes de traitement biologique par biofiltration, le protoxyde d’azote contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre de la filière de traitement d’une usine d’épuration. Pour suivre ces émissions un pilote a été installé sur l'usine de Seine centre du SIAAP à Colombes (92) à l'étape de biofiltration. L'objectif est d’estimer à l’aide d’une formule, les émissions de protoxyde d’azote (N2O) en phase de nitrification à partir des données d’exploitation sous la forme d'un facteur d'émission, ensuite remonté sur la supervision de l'usine. Cette solution a été développée dans le cadre du programme de recherche Mocopée. L’intérêt opérationnel réside dans la possibilité de préciser le bilan carbone des usines au plus près du fonctionnement réel et de prendre en compte cet indicateur pour étudier des opportunités de réduction des émissions. 

  • Pré-déploiement de solutions métrologiques

Disposer de solutions métrologiques performantes est un facteur clef pour optimiser le suivi du milieu naturel. Une sonde de mesure en ligne de la matière organique dissoute par fluorescence 3D à haute fréquence est pré-déployée en Seine sur la station de mesure de Bougival. Cette solution métrologique est prédéployée par l'observatoire MeSeine du SIAAP en collaboration avec le Laboratoire Eau, Environnement et Systèmes Urbains (Leesu) de l'Université Paris-Est Créteil (UPEC), au sein du programme Mocopée. L’intérêt opérationnel réside dans la possibilité de mesurer in situ, à haute fréquence et en temps réel, la DBO5 et la DCO. La mesure ne dure que 4 minutes et respecte l’environnement puisque l’ajout de réactif est inutile.

Pour en savoir plus sur les autres outils pré-déployés, n’hésitez pas à consulter le support de présentation de l'atelier.