Un consortium constitué de partenaires de la programmation inneauvation vient d’être désigné lauréat de l’appel à projets innov’EAU. Inscrit au sein du plan France 2030, innov’EAU vise à soutenir l’innovation dans le secteur de l’eau pour permettre d’accélérer les futures mises en marché de solutions visant à lever des verrous de gestion de l’eau, de maîtrise de ses usages et de son traitement.
Le projet lauréat Mamb’eaux - pour Méthodologie d’évaluation de l’âge des membranes dans un bioréacteur à membranes de traitement des eaux usées urbaines et industrielles - s’inscrit pleinement dans cette ambition. Il s’intéresse plus particulièrement aux membranes d’ultrafiltration utilisées pour le traitement des eaux usées. Elles sont notamment utilisées par le SIAAP sur ses usines de Seine aval et Seine Morée.
L’objectif du projet est de mettre en place un outil normalisable de vieillissement accéléré des membranes à géométrie fibres creuses afin d’évaluer leur durée de vie en conditions d’exploitation. Cet outil permettra d’anticiper l’impact de leur vieillissement et leur renouvellement voire d’optimiser les conditions d’exploitation pour augmenter leur durée de vie tout en garantissant leurs performances.
Ce projet de 3 ans s’inscrit dans la continuité des travaux déjà réalisés au sein de la démarche inneauvation depuis 2018 au cœur du programme Mocopée pour concevoir cet outil de vieillissement accéléré. Une première thèse a abouti à la réalisation et l’exploitation d’un pilote au sein d’une zone inneauvation de l’usine Seine aval. L’outil de vieillissement a ainsi été expérimenté par le SIAAP pour anticiper le renouvellement de l’ensemble de son parc membranaire.
Pour ce nouveau projet Mamb’eaux, le SIAAP s’est associé à l’Institut de la filtration et des techniques séparatives (IFTS) et au Laboratoire de génie chimique (LGC) de l’université de Toulouse avec l’appui de l’unité Procédés biotechnologiques au service de l’environnement (ProSe) de l'INRAE. Deux pilotes de quatre modules membranaires seront construits et exploités à la Direction Innovation du SIAAP et à l’IFTS. Les premières étapes du projet seront de définir le fluide de référence et construire les modules, puis utiliser ce fluide et les modules pour faire les essais dans le pilote.
Le projet permettra de normaliser la méthode pour évaluer les performances de membranes utilisées et ainsi transférer cet outil à tous les exploitants de membranes de traitement des eaux usées domestiques ou industrielles, soucieux d’optimiser la durée de vie de leur patrimoine.