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Paramétrisation de la dégradation des Escherichia coli en Seine et en Marne

01.03.2025

La tenue d’épreuves de natation en Seine au cours des jeux Olympiques de Paris 2024 et la volonté de prolonger cette pratique en héritage a obligé les collectivités de l’agglomération parisienne à se saisir de la problématique de la qualité sanitaire de l’eau de la rivière au travers d’un plan dit « baignade ». Pour accompagner ce plan, des travaux de recherche ont visé à mieux modéliser l’impact des apports de contamination fécale sur la qualité sanitaire en rivière. Une série d’expérimentations a été menée à partir d’échantillons naturels pour ajuster les paramètres représentatifs des processus de dégradation des E. coli en Seine et en Marne afin d’améliorer les résultats de simulation. L’intensité des processus a été évaluée en distinguant l’effet de la lumière solaire des autres processus. L’inactivation par la lumière est principalement due à la fraction UV du rayonnement solaire : elle est très intense en surface et décroît rapidement en profondeur avec un coefficient d’extinction supérieur à 10 m–1. Une fois intégré sur toute la colonne d’eau, ce processus reste un facteur majeur de la dégradation des E. coli. Les expérimentations menées à l’obscurité ont confirmé les ordres de grandeur des vitesses de dégradation majoritairement dues au broutage par des protozoaires dans ce milieu. Cependant, il a été constaté que les échantillons les moins concentrés ont montré des vitesses de dégradation nettement inférieures. Cela suggère la nécessité d’ajuster les vitesses de dégradation à la concentration initiale en pathogènes, expliquant également le résidu de contamination de longue durée observé en condition réelle. Ces concentrations résiduelles restent cependant à un niveau inférieur à la norme fixée pour la qualité baignade

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