Depuis 1994, diverses recherches visant à comprendre le transfert des micropolluants en zone urbaine et en particulier, leurs Voies d’Introduction dans le Réseau d’Assainissement (VIRA) ont été initiées au CEREVE (programme de recherche OPUR « Observatoire des Polluants Urbains »). Cette étude complète les précédents travaux et a pour objectif de caractériser quantitativement et qualitativement la pollution en hydrocarbures aliphatiques (HA) et aromatiques (HAP) pénétrant dans le réseau via les apports directs, c’est-à-dire les effluents directement injectés dans le réseau par temps sec (effluents domestiques stricts et effluents domestiques plus ou moins contaminés par les activités de restauration ou de garage). L’étude quantitative a permis d’estimer les concentrations en hydrocarbures dans ces divers effluents et d’évaluer les flux d’hydrocarbures pénétrant dans le réseau d’assainissement via ces effluents. Il a ainsi été montré que les concentrations médianes en HA et HAP sont comprises entre 200-300 et 0,9-1,4 μg.l-1. À l’échelle du bassin-versant du Marais (centre de Paris, 42 ha, environ 13 000 habitants), les quantités de micropolluants pénétrant quotidiennement dans le réseau d’assainissement via les effluents strictement domestiques ont été estimées à 600-1 600 g et 2,1-4,5 g, respectivement pour les HA et les HAP. L’étude qualitative a montré que les distributions en HA et HAP des eaux usées transitant par temps sec à l’exutoire du bassin-versant du Marais sont similaires à celles observées dans les effluents domestiques.
Hydrocarbures aliphatiques et aromatiques introduits dans le réseau d'assainissement via les effluents domestiques.
Techniques Sciences Méthodes - Numéro 4
2007