Les approches techniques et économiques du traitement des eaux usées municipales par biofiltration sont traitées dans ce document. Le résultat du traitement, qui a été évalué à partir des compétences acquises grâce à l'exploitation de l'usine du centre de la Seine (SIAAP, Colombes), a démontré l'efficacité de la réduction biologique de la pollution carbonée et de la nitrification (NH4+ → NO3-). Les concentrations de matières organiques oxydables et d'ammonium dans les eaux rejetées sont bien inférieures aux seuils réglementaires. En revanche, l'efficacité de l'étape de dénitrification (NO3- → N2) dépend du mode de fonctionnement adopté. Cette réduction est complète lorsque l'étape de dénitrification a lieu en aval du traitement (dénitrification aval - substrat carboné exogène), alors qu'elle n'est que partielle lorsqu'elle est intégrée en amont du traitement (dénitrification amont - substrat carboné endogène). Ainsi, le fonctionnement de l’usine dans un schéma incluant uniquement une dénitrification en amont peut être envisagé et le traitement doit alors être complété par une étape de post-dénitrification (combinaison de dénitrifications en amont et en aval). L'étude des coûts d'exploitation a révélé la caractéristique économique du procédé de traitement combinant des dénitrifications en amont et en aval. Les performances de l’usine dans cette configuration se traduisent par des coûts d'exploitation inférieurs de 5 à 10 % à ceux du système conventionnel intégrant uniquement une dénitrification en aval
La biofiltration des eaux usées : comparatif technique et économique de différentes configurations de traitement.
La Houille Blanche - Numéro 1
2007