La dénitrification autotrophe appliquée au procédé Thiodénox, une solution alternative aux problèmes liés à l'utilisation du méthanol en dénitrification hétérotrophe

J. KRIER Techniques Sciences Méthodes - Numéro 3 2016

Le procédé Thiodénox, qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet national et international en juin 2003, est un nouveau procédé de traitement des eaux résiduaires urbaines mis au point par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP). Il permet l’épuration par voie biologique de la pollution carbonée et azotée d’une eau résiduaire urbaine, en utilisant l’activité métabolique des bactéries participant au cycle biochimique d’oxydo-réduction du soufre. Le traitement complet par la technique des cultures mixtes (moving bed biofilmreactor) qui a fait l’objet d’une première évaluation entre les années 2006 et 2011 a été modifié pour fonctionner en mode IFAS (integrated fixed-film activated sludge). Cette nouvelle configuration permet en plus d’une élimination du carbone sans apport d’oxygène, de respecter un rejet inférieur à 10 mg/L de N-NGL en fonctionnement fiabilisé, exempt de nitrites avec une consommation énergétique en air et une production de boues inférieures à celles des procédés MBBR conventionnels actuellement sur le marché. La comparaison des performances avec une boue activée à faible charge sur le même effluent à traiter est très favorable au Thiodénox sur le plan de la dénitrification. En réduisant la consommation énergétique et en limitant les rejets gazeux de CO2 dans l’atmosphère, le procédé s’inscrit dans une logique de développement durable.

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