Modélisation du fonctionnement des biofiltres nitrifiants de la station d’épuration Seine aval (SIAAP) 2. Cas de l’encrassement et des pertes de charge

V. ROCHER, J. BERNIER, S. GUÉRIN, P. LESSARD Techniques Sciences Méthodes - Numéro 11 2014

Ce projet collaboratif, mené entre le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) et l’université Laval (Québec) dans le cadre du programme de recherche Mocopée (pour : modélisation, contrôle et optimisation des procédés d’épuration des eaux), vise à développer des modèles mathématiques capables de prédire le fonctionnement des unités de bio filtration des eaux résiduaires urbaines. Il s’agit de prédire les performances vis-à-vis des nutriments et des particules mais également l’évolution de l’encrassement des massifs filtrants. Ce travail est plus particulièrement consacré à l’étape de nitrification tertiaire sur Biostyr et se focalise sur la prédiction de l’encrassement. Le modèle préalablement calibré et validé pour la simulation de l’abattement des nutriments a été utilisé pour simuler l’évolution de l’encrassement mesuré sur les unités de nitrification de Seine aval (83 filtres de type Biostyr, 1 700 000 m3/j). Les résultats obtenus pour les simulations des pertes de charge initiales et les pertes de charge horaires sont globalement satisfaisants ; les équations d’Ives [1970], utilisées pour modéliser la perte de charge en fonction du volume d’encrassement, semblant donc être adaptées à la biofiltration des eaux usées. Lors de l’étape de calibration, les ajustements nécessaires à l’obtention de prédictions correctes ont concerné : le mode d’extraction du dépôt lors du lavage, les coefficients d’Ergun, les coefficients de filtration y et z et le facteur d’empilement.

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