L’évolution du contexte technico-réglementaire a conduit le Syndicat interdépartemental de l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) à entreprendre, avec ses partenaires scientifiques du Laboratoire de géochimie des eaux de l’Institut de physique du globe de Paris, le développement d’un nouveau réseau de suivi de la qualité des eaux de surface : le réseau CarboSeine. Ce réseau prototype permet aujourd’hui de suivre en continu les paramètres physico-chimiques classiques (température, conductivité, pH), l’oxygène dissous, la biomasse phytoplanctonique (chlorophylle a totale et contribution de quatre classes de microalgues et des substances humiques dissoutes), les particules en suspension (turbidité, granulométrie), la matière organique (carbone organique dissous) et les orthophosphates. Les campagnes de tests menées sur la station installée au cours de l’année 2011 sur le site de Bougival ont permis d’évaluer la justesse des données fournies par les capteurs embarqués sur ces stations prototypes. Ainsi, les tests de validation ont permis d’apprécier la qualité des données acquises grâce à l’analyseur d’orthophosphates (Cycle-P, Wet-Labs) et à la sonde multiparamètre MP6 (NKE). Pour cette dernière sonde, des actions complémentaires devront néanmoins être menées pour résoudre le problème d’encrassement du turbidimètre, phénomène particulièrement marqué lors des efflorescences algales. Les tests de validation ont également permis d’apprécier la qualité des données fournies par la sonde Fluoroprobe II (BBE-Moldaenke), quant à la mesure en continu des concentrations en chlorophylle a totale. Des travaux complémentaires seront nécessaires pour évaluer la capacité de cette sonde à discriminer finement la contribution de quatre classes de microalgues (diatomées, cyanobactéries, chlorophycées et cryptophycées) à cette biomasse phytoplanctonique totale.
Suivi en continu de la qualité des eaux de surface Premiers résultats du projet CarboSeine
Techniques Sciences Méthodes - Numéro 1-2
2013