Aujourd’hui, la maintenance occupe une place stratégique au sein des entreprises industrielles et représente un enjeu économique important. L’apport potentiel des technologies de l’industrie 4.0 renforce, pour les industriels, la volonté d’optimiser la maintenance. Pour autant, la recherche scientifique sur les modèles d’optimisation de la maintenance éprouve des difficultés à proposer des solutions adaptées aux contraintes industrielles pour répondre aux besoins croissants d’amélioration de la fonction maintenance. Dans ce contexte, notre thèse de doctorat soulève la question du changement des pratiques de maintenance pour améliorer sa performance. Plus spécifiquement, l’appropriation par les équipes de maintenance des modèles d’optimisation de la maintenance et des nouveaux apports technologiques de l’industrie 4.0 reste complexe, et peu d’entreprises y parviennent. A travers un ensemble d’études de terrain et de l’état de l’art, nous soulignons toute la complexité de la maintenance avec notamment ses dimensions techniques, économiques et humaines. Cela nous permet de proposer une hypothèse de résolution qui consiste à formaliser un modèle managérial global de la fonction maintenance. Afin de tester notre hypothèse, nous proposons une méthodologie d’évolution de la fonction maintenance. Elle se compose en trois grandes phases ; une phase d’analyse contextuelle de l’entreprise, puis d’optimisation et enfin de mise en oeuvre et d’amélioration continue. Derrières ces trois phases nous définissons plusieurs briques auxquelles nous associons différentes techniques d’optimisation de la maintenance. Ces briques sont orientées selon deux axes d’optimisation : l’efficacité de la maintenance, et l’efficience de la maintenance. Cette méthodologie a été appliquée au SIAAP, un service public d’assainissement de plus de 1 700 employés, et a permis d’améliorer la performance de sa fonction maintenance.
Voir le mémoire de thèse (pdf - 7.92 Mi)