Il est désormais admis que pour évaluer à court terme l’impact des métaux sur les organismes vivants dans les systèmes aquatiques, il est nécessaire d’estimer la fraction de métal biodisponible. Plusieurs techniques existent comme, notamment, la méthode du diffusive gradient in thin film (DGT) qui permet la mesure de la fraction labile des complexes métalliques. Cependant, cette méthode est par nature une méthode intégrative et n’est donc pas adaptée aux mesures ponctuelles de métaux labiles. L’objectif de cette étude, menée par le LEEUSU en collaboration avec les équipes de la direction du développement et de la prospective du SIAAP, est d’optimiser et de valider une méthode simple de détermination des concentrations en métaux labiles. Pour cela, nous avons choisi l’utilisation de disques chélatants constitués d’un polymère (polystyrène divinylbenzène) fonctionnalisé par des groupements iminodiacétiques (IDA) chélatants semblables à ceux utilisés par la méthode DGT. L’originalité, ici, est d’utiliser ces groupements sous forme de disques chélatants qui se présentent et s’utilisent exactement comme de simples disques filtrants. L’échantillon filtré à analyser est introduit dans le disque chélatant, les groupements IDA retiennent par complexation les métaux labiles en laissant passer les complexes métalliques inertes. La concentration en métal « inerte » est déterminée dans l’effluent de disque (solution de sortie) et donne accès à la concentration en formes labiles par soustraction à celle en métal dissous total. Ce principe et cet usage très simples sont compatibles, d’une part, avec un transfert vers le milieu opérationnel et, d’autre part, avec des mesures ponctuelles.
Vers une nouvelle méthode de détermination des métaux labiles dans les milieux aquatiques.
Techniques Sciences Méthodes - Numéro 4
2012