Le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, en particulier celles du protoxyde d'azote (N2O), constitue un enjeu émergent du secteur du traitement des eaux usées. Aujourd'hui, la compréhension des mécanismes de production de N2O dans les procédés à biomasse fixée, potentiellement très émetteurs, est moins avancée que pour les procédés conventionnels à boues activées. Dans le projet N2OTRACK (2016-2019), financé par l'Agence Nationale de la Recherche et s'inscrivant dans l'axe 2 du programme Mocopée, un modèle décrivant les performances de traitement d'un biofiltre nitrifiant a été étendu pour inclure les processus biologiques de production de N2O, puis confronté à un jeu de données collectées à l'échelle réelle. Une étude de sensibilité a été menée pour évaluer l'impact de la représentation du transfert gaz/liquide sur les prédictions du modèle. Les résultats soulignent l'importance de bien caractériser la composition des deux phases, gazeuse et liquide, pour permettre la description des émissions de N2O. En particulier, la prise en compte de l'enrichissement du gaz en N2O sur la hauteur du biofiltre s'avère essentielle à la bonne représentation de la répartition du flux de N2O entre les phases gazeuse et liquide.
Analyse et modélisation des émissions de protoxyde d’azote par les biofiltres nitrifiants tertiaires à échelle industrielle
2019