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Deux nouvelles stations pour l’observatoire MeSeine

25.09.2024

Station Port-à-l'Anglais

L’observatoire MeSeine du SIAAP s'enrichit de deux nouvelles stations sur la Marne et la Seine en amont de Paris. Elles permettent de suivre en continu une dizaine de paramètres pour un suivi toujours plus complet de la qualité des eaux franciliennes.

L’observatoire de la rivière MeSeine suit, depuis plus de 30 ans, l'évolution de la qualité des les rivières franciliennes. Depuis le début de l’été, deux nouvelles stations ont rejoint le réseau qui scrute environ 125 km de Seine et 13 km de Marne.

A Alfortville dans le Val-de-Marne, des mesures d’oxygène et de température étaient déjà réalisées. Avec les travaux entrepris, ce sont désormais plus d’une dizaine de paramètres qui sont suivis à haute fréquence sur la Seine en amont de Paris.

A Saint-Maurice dans le Val-de-Marne également, la nouvelle station installée est la première à permettre un suivi haute fréquence sur la Marne.

L’observatoire compte désormais 9 stations de mesure haute fréquence. Sur l’ensemble du réseau 37 sondes collectent ainsi chaque année près de 1,8 million de données. Près de 15 000 prélèvements sont également réalisés sur 12 sites pour des suivis physico-chimiques, bactériologiques ainsi que des suivis en micropolluants.

La programmation inneauvation au service de l’observatoire

Ces nouvelles stations permettront de renforcer le suivi en amont de Paris et bénéficieront elles-aussi des avancées de la programmation inneauvation pour un suivi toujours plus performant. Le programme MeSeine innovation, lancé il y a bientôt 5 ans, est, en effet, étroitement connecté à l’observatoire.

Plusieurs actions du programme ont déjà été traduites concrètement au sein de l’observatoire. L’ADN environnemental permet, par exemple, de compléter les suivis piscicoles. Grâce à cette pratique innovante, les espèces présentes dans la rivière sont recensées à partir des traces d’ADN qu’elles laissent dans l’eau. Un simple prélèvement d’eau étant nécessaire, cette technique est simple à mettre en œuvre et moins invasive que la pêche électrique traditionnellement utilisée. Pour en savoir plus sur l'évolution des populations piscicoles sur les grands axes franciliens

L’observatoire teste également un dispositif visant à estimer, en temps réel, la qualité bactériologique de l’eau à partir de la mesure de la matière organique. Pour cela, la sonde Fluocopée® - déjà utilisée en usine d’épuration - a été installée sur plusieurs stations de l’observatoire. Son objectif : estimer la concentration en bactéries indicatrices fécales (BIF) en quelques minutes contre 48 à 72 heures par méthodes normées.                                                                                                                                                                                           Pour en savoir plus sur la sonde Fluocopée®

Enfin, l’observatoire expérimente des technologies plus prospectives comme l’image satellitaire. Concrètement, il s’agit de traiter des images du fleuve prises par satellite pour les mettre en corrélation avec certains paramètres de qualité comme la matière organique ou l’azote. Une preuve de concept a été lancée pour les matières en suspension (MES) avec des retombées opérationnelles concluantes. L’ambition est de disposer d’une cartographie spatio-temporelle de la qualité de l’eau le long du linéaire de Seine et d’en identifier les sources. Une thèse débutera cette année au sein de MeSeine Innovation.

Pour découvrir les nouvelles stations